Devenir esthéticienne et ouvrir son institut de beauté demande de maîtriser l’art des soins et du commerce. Si vous souhaitez ouvrir votre propre institut et connaître toutes les démarches nécessaires, cet article vous intéressera.
Le métier d’esthéticienne demande une grande connaissance des soins de la peau. Cette professionnelle apporte aux femmes et aux hommes de nombreux soins, tels que des massages, du maquillage, des soins beauté (mains, pieds, …), des épilations etc. Elle conseille ses clients sur les meilleurs produits/soins adaptés en fonction de leur type de peau et de leurs attentes. Une bonne esthéticienne doit ainsi présenter une hygiène irréprochable, puisque reflétant son métier ; une bonne capacité de communication pour pouvoir comprendre les attentes des clients ; une connaissance suffisante des soins de la peau ; et de bonnes compétences commerciales permettant de gérer correctement l’institut. Il est possible de démarrer en tant que salarié au sein d’un salon de beauté, en tant que travailleur indépendant, ou encore en ouvrant son propre institut de beauté.
L’ouverture d’un institut de beauté requiert d’avoir suffisamment des connaissances pour pouvoir bien informer les clients. Pour cela, il est nécessaire d’avoir suivi une formation (CAP ou BEP), ou d’avoir un minimum de trois années d’expérience, en institut de beauté ou en tant que travailleur indépendant. Avant de procéder à l’ouverture de votre salon, il sera intéressant de réaliser une étude de marché, afin d’analyser le secteur et la concurrence, ce qui pourra vous être utile dans la cadre de la recherche d’un emplacement. Les instituts de beauté sont un secteur en forte hausse, de nouveaux salons s’ouvrant chaque année, il est donc important de bien définir les prestations et les produits que vous souhaiterez dispensés et vendre dans votre salon. Il vous faudra également réaliser un business plan, qui inclura le budget et compte de résultat prévisionnels, votre plan de financement (nombre de prestations réalisées par jours et tarifs à l’heure ou au forfait), ainsi que le budget de trésorerie.
Une fois la décision prise d’ouvrir votre propre salon de beauté, il est important d’avoir en tête que des règles particulières s’appliquent, dû notamment au secteur particulier de ce domaine (soins du corps). Il sera donc important de veiller au respect des normes d’hygiènes prévues selon le règlement sanitaire de votre département, mentionné par le code de la santé et facilement accessible via Internet ; de respecter les normes de sécurité et d’accessibilité, afin de garantir un lieu sûr pour accueillir un public, et accessible à tous ; et enfin de bien préciser ses tarifs, de façon à ce que ces derniers soient facilement visibles avant d’entrée dans l’institut. L’ouverture d’un salon de beauté nécessite une inscription auprès de la Chambre des métiers, où un choix de statut juridique vous sera alors demandé.
Plusieurs options se présentent pour le choix du statut juridique de votre salon de beauté :
Le statut de micro-entrepreneur : ce statut consiste pour une personne physique à créer une entreprise individuelle afin d’exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale, que cela soit à titre principal ou complémentaire. L’entreprise individuelle remplit les conditions du régime fiscale de la micro-entreprise et opte pour exercer en franchise de TVA (définition de l’INSEE). Il s’agit d’une forme simplifiée et allégée de création d’entreprise, dispensant de la TVA mais limitant à un certain plafond pour le chiffre d’affaires, à savoir 176 200 euros pour les activités de ventes/ achats de marchandises, et de 72 500 euros pour les activités de services.
Le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : ce statut concerne toute personne physique désirant créer une entreprise individuelle. La société n’est pas dotée de la personnalité morale, mais elle permet à l’entrepreneur de venir limiter sa responsabilité au patrimoine qu’il aura affecté à son activité professionnelle, lui permettant d’être protégé sur son patrimoine personnel.
Cette forme juridique se distingue par la simplification des démarches à effectuer lors de sa création
Le statut d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : ce statut apporte à la société une personnalité morale. Plus précisément, il s’agit d’une SARL, mais avec un seul associé, dont la définition est précisée à l’article L223-1 du Code de commerce, mentionnant que « La société à responsabilité limitée est instituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. ».
Cette société comporte des règles de gestion allégées, et permet d’être protégée en cas de faillite, l’associé ne supportant les pertes qu’à hauteur de l’apport qu’il aura apporté.
Les démarches de création d’une EURL sont plus complexes que celles d’une EIRL, nécessitant entre autres la rédaction de statuts et la publication d’une annonce de création dans un journal d’annonces légales. Cependant cette forme peut être adoptée si vous souhaitez plus tard avoir d’autre associés au sein de votre institut.
Le statut classique de société (SARL -société à responsabilité limitée- ; SNC – société en nom collectif etc) : ce statut permettra à votre société d’avoir la personnalité morale. Cependant les formalités de création pour ce type de société sont plus compliqués, nécessitant de rédiger des statuts, de constituer des apports, et de régler des frais d’immatriculation notamment.
Pour tous ces points, n'hésitez pas à vous faire conseiller par un expert-comptable qui saura vous accompagner et vous faire bénéficier de son expérience dans votre projet de création d'entreprise.
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