Travailler à son compte et être libre de gérer son emploi du temps peut faire rêver de nombreux salarié. Pourtant, s’installer à son compte et ouvrir une entreprise ou une micro-entreprise, présente certains inconvénients. Cela implique par exemple une gestion comptable et administrative qui peut souvent se révéler fastidieuse et chronophage. Sans parler des revenus qui peuvent être très fluctuants. Dans ce contexte, le portage salarial peut être une alternative intéressante. Explications.
Le portage salarial est idéal lorsqu’on exerce une profession libérale en tant que coach ou consultant par exemple. Ce statut s’adresse également à certains artisans, formateurs, graphistes ou encore secrétaires indépendantes.
Apparu vers la fin des années 1980, ce statut est à présent règlementé et dispose de ses propres conventions collectives depuis 2017.
Il permet aux entrepreneurs de travailler en tant qu’indépendant tout en se délestant des charges administratives et des inconvénients liés à la création d’entreprise.
Le portage salarial fonctionne comme un contrat de travail à part entière. Le travailleur indépendant signe un contrat en CDI ou en CDD avec une société de portage salarial et devient ainsi salarié de cette entreprise. Il bénéficie ainsi de tous les avantages d’un salarié lambda : sécurité sociale, chômage, congés payés, retraite, etc.
Il reste cependant libre d’organiser son emploi du temps et de gérer son temps de travail. Il fixe lui-même ses tarifs, trouve ses clients et organise ses missions.
La société de portage quant à elle s’occupe de toute la partie administrative, de la facturation et lui verse un salaire en fonction de son chiffre d’affaires.
Le portage salarial présente de nombreux avantages pour le travailleur indépendant. Tout d’abord, celui-ci bénéficie de tous les avantages du salariat tels que : la Sécurité sociale, les cotisations retraite et les cotisations au chômage.
Il est totalement déchargé des tâches administratives et comptables et peut ainsi se concentrer sur son travail et sa clientèle. De plus, il peut choisir de lisser sa rémunération afin de recevoir le même montant tous les mois, et ce, même si ses revenus fluctuent au cours de l’année.
Enfin, il conserve son indépendance, bien qu’il soit lié par un contrat avec la société de portage.
Il est par ailleurs important de souligner que ces sociétés de portages exigent la plupart du temps un minimum de chiffre d’affaires.
La société de portage salarial se rémunère en prenant une commission variable, calculée sur le chiffre d’affaires HT. Celle-ci se situe généralement entre 5 % et 10 % et s’applique de façon dégressive. C’est-à-dire que plus le chiffre d’affaires est élevé et plus le pourcentage de commission diminue.
Il faut aussi noter que le salarié ne paye pas de CFE (cotisation foncière des entreprises). Il n’est pas tenu d’avoir un compte bancaire professionnel ni de souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle.
En revanche, les cotisations sociales prélevées sont plus importantes que pour les micro-entrepreneurs. En effet, celles-ci représentent environ 50 % du montant du chiffre d’affaires HT contre 22 % au maximum pour les auto-entrepreneurs. Il est cependant possible de déduire certains frais professionnels tels que les abonnements internet et téléphone ou l’achat de matériel par exemple.
Enfin, certaines sociétés de portage permettent aux entrepreneurs de déduire leurs frais de déplacement en échange d’une commission plus élevée.
Le portage salarial peut être une bonne solution pour se lancer facilement et sans risque dans l’entrepreneuriat. Le salarié indépendant bénéficie ainsi de tous les avantages d’une entreprise, tout en restant libre de gérer son activité et son emploi du temps.
