Installer son propre cabinet de soins dentaires est un projet qui nécessite une bonne connaissance de la réglementation de la création d’entreprise libérale médicale. Les étapes à suivre sont nombreuses et mieux vaut prendre son temps pour bien se renseigner et faire un choix avisé en matière de statut juridique. La première condition pour s’installer en tant que chirurgien-dentiste libéral est bien sûr d’être titulaire du diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire et d’être inscrit à l’Ordre des chirurgiens-dentistes de votre secteur. Les formalités légales obligatoires doivent être respectées et il faut également préparer un bon business plan avant de se lancer dans l'installation de son cabinet. Nous avons établi un tour d’horizon des ressources utiles pour un tel projet pour que vous puissiez vous préparer à exercer en indépendant en toute sérénité.
Cette possibilité est avantageuse dans la mesure où vous possèderez immédiatement une patientèle fidélisée par votre prédécesseur et vos gains financiers seront assurés dès le début de votre activité. Cependant, il faut savoir que vous devrez endosser le personnel opérant dans les lieux, les charges de fonctionnement déjà instaurées et utiliser le matériel existant le temps de pouvoir acquérir le vôtre.
Si vous êtes tenté par la création d’un cabinet, la démarche sera plus longue et vous aurez à faire des choix importants sur lesquels vous ne pourrez pas faire marche arrière. Par exemple, le choix du local et son implantation en agglomération ou excentrée, le choix du matériel dernier cri ou seconde main, le fonctionnement (avec du personnel ou seul).
Vous pouvez bien sûr vous renseigner auprès de professionnels pour être sûr de faire des choix adaptés à vos besoins. La meilleure solution est de prendre son temps.
En moyenne, il faut prévoir une somme allant de 150.000 € à 200.000 € pour s’installer à son compte en tant que chirurgien-dentiste libéral. Ce montant comprend les frais d'installation, les équipements dentaires et l’ameublement du local. Pour ce budget conséquent, des moyens de financement existent. Vous vous composez un capital avant de vous lancer, vous faites appel à des investisseurs privés ou vous vous installez avec un associé. Les banques sont disponibles pour vous accorder un prêt.
En tant que travailleur non salarié, l’État accorde des aides pour s’installer en libéral médical. Il existe des subventions et des réductions de charges sociales et d'impôts, notamment la première année de l’exercice. D’autres solutions de financement restent possibles. Par exemple, des vendeurs de matériel professionnel peuvent vous proposer de vous équiper et de payer une somme forfaitaire mensuelle sur plusieurs mois ou années. La location longue durée de vos équipements est également une solution à envisager avec l’option d’achat très intéressante.
Cette décision mérite une réflexion puisqu’elle vous engage sur le plan administratif, légal et financier. L’installation libérale est courante chez les professionnels de la santé dentaire et plusieurs possibilités juridiques s’offrent à la profession. Ils peuvent opter pour la création d’une société d’exercice libéral (SEL) ou d’une société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) en tant qu’indépendant exerçant seul.
Si plusieurs chirurgiens-dentistes s’associent, ils peuvent exercer leurs activités dans un même cabinet sous la forme d’une société civile de moyens (SCM) ou d’une société civile professionnelle (SCP).
À ce stade, si vous avez des doutes ou si plusieurs opportunités s’offrent à vous, vous pouvez vous diriger vers un cabinet d’experts-comptables ou d’avocats pour avoir des conseils éclairés et un accompagnement personnalisé pour vous aider dans cette étape. Il est essentiel de faire un choix en toute connaissance de cause. Seuls des professionnels aguerris à la création d’entreprise des libéraux médicaux sauront vous informer de façon efficace.
Si vous avez besoin de convaincre des investisseurs à participer au financement de votre entreprise, le montage de votre business plan est une étape incontournable. Il devra mentionner avec des chiffres précis votre organisation et le mode de fonctionnement pour lequel vous opterez. Ces investisseurs peuvent être des proches, des banques ou des professionnels de la médecine dentaire.
Le business plan doit obligatoirement faire état d’une étude de marché pour connaitre votre secteur géographique et ses besoins, la concurrence, la population locale et l’évolution future de ce secteur. Ensuite, ce document proposera un prévisionnel financier détaillé montrant vos perspectives et votre plein potentiel à prévoir, réinvestir et planifier l’avenir du cabinet de façon pérenne. Vous serez clair sur votre situation financière et vos apports personnels dans le projet.
Avant tout, vous devrez être inscrit à l’Ordre des chirurgiens-dentistes de votre secteur sur le répertoire partagé des professionnels de santé RPPS et vous recevrez votre numéro RPPS remplaçant le numéro ADELI. À la suite de cet enregistrement, l’ASIP Santé vous enverra automatiquement votre carte professionnelle médicale (CPS). Cette inscription tient lieu d’enregistrement officiel et cette démarche n’est plus à la charge de l'Agence Régionale de Santé de votre région. Il est indispensable de vous faire connaitre et de déclarer l’ouverture de votre cabinet de soins dentaires auprès de la CPAM de votre ville ou secteur. Vous devrez également disposer d'une assurance maladie garantissant votre inscription à l'URSSAF.
L’exercice en tant que libéral réglementé exige votre souscription d’un contrat d’assurance de responsabilité civile professionnelle obligatoire visant à couvrir les dommages matériels ou corporels pouvant être causés à un patient lors de votre pratique professionnelle.
Grâce à ce tour d’horizon, vous connaissez désormais les points cruciaux à examiner de près pour réfléchir et envisager sereinement l’ouverture de votre propre cabinet de soins dentaires. L’Ordre des chirurgiens-dentistes est toujours à l’écoute de ses adhérents. Leur site internet est prolifique en conseils et propositions diverses. Pensez aussi à vous rapprocher de professionnels de la création d’entreprise des libéraux médicaux, nos agences d’experts-comptables Perspective conseillent et accompagnent tous les jours des indépendants du secteur médical. Certaines étapes comme l’élaboration d’un business plan ou même la question du choix du statut juridique nécessitent une expertise approfondie.
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