La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) est une alternative à l’EURL pour un entrepreneur qui souhaite créer une société avec un associé unique. Cette forme de société offre de nombreux avantages et sa création est souple et peu contraignante.
La SASU offre de nombreux avantages aux entrepreneurs. La SASU est la forme unipersonnelle de la SAS : comme le SAS, elle est donc très flexible en termes de fonctionnement, et la rédaction de ses statuts offre une grande liberté.
La SASU est très avantageuse pour son dirigeant. En effet, la SASU est la seule forme de société qui permette au président associé unique de la société d’être affilié au régime général de la Sécurité Sociale, à partir du moment où il perçoit une rémunération. Ce n’est pas le cas par exemple du dirigeant de l’EURL, qui est affilié au régime social des travailleurs indépendants. De plus, les cotisations sociales du dirigeant associé unique seront calculées sur la base de sa rémunération, sans prise en compte des dividendes perçus.
Dernier avantage de la SASU par rapport à l’EURL : la responsabilité de l’associé unique est limitée à ses apports, ce qui diminue le risque encouru.
Avant de vous lancer dans la création d’une SASU, sachez que les bénéfices d’une SASU sont imposés à l’impôt sur les sociétés (IS) et non au régime des sociétés de personnes. Vous ne serez donc pas imposé personnellement pour les bénéfices réalisés (ce qui est le cas de l’associé unique d’une EURL). Si vous le souhaitez, vous pouvez toutefois demander à être imposé au régime des sociétés de personnes de manière temporaire (5 ans maximum).
Sachez aussi qu’en tant que dirigeant d’une SASU, vous ne serez pas obligé de renoncer aux allocations chômages dès la constitution de la société. Si vous ne prenez pas de rémunération, vous pouvez continuer de toucher vos allocations chômages. Vous pourrez toujours, une fois votre période d’indemnisation arrivée à son terme, choisir de vous rémunérer et d’abandonner les allocations chômage.
Si la création d’une SASU est plus compliquée que celle d’une EURL, elle reste relativement simple.
La première chose à faire est la rédaction des statuts. Comme pour une SAS, la rédaction des statuts est libre mais elle doit contenir certains éléments obligatoires : la forme de votre société, son siège social et sa dénomination ; le montant du capital apporté à la constitution de l’entreprise ; la durée de la société (99 ans maximum), etc. Renseignez-vous avant de rédiger les statuts et si besoin, faites-vous accompagner par un professionnel comme votre expert-comptable pour être sûr de ne rien oublier !
Ensuite, vous devrez publier l’annonce de la constitution de votre SASU dans un journal d’annonces légales avant de remplir la déclaration de constitution, le fameux formulaire m0.
Si vous souhaitez développer votre entreprise, sachez que c’est possible sans avoir à changer complètement de statut : il suffira d’ouvrir une partie des actions à d’autres associés et de passer au statut de SAS. Ainsi, la seule chose à faire sera d’actualiser les statuts pour ajuster le fonctionnement de votre société à un plus grand nombre d’associés.
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