Réserve Légale d'une société

17 - Janvier - 2024

Lors de la clôture de l’exercice comptable, les entreprises doivent approuver leurs comptes annuels en assemblée générale ordinaire. Une partie des bénéfices doit obligatoirement être affectée à la réserve légale, un dispositif essentiel pour renforcer les fonds propres de l’entreprise. Cela s’inscrit dans le cadre plus large des déclarations fiscales réalisées par un expert-comptable. Comprendre ses obligations et son fonctionnement est crucial pour assurer la conformité comptable et financière de votre société.

Définition de la Réserve Légale

La réserve légale est une obligation comptable imposant aux sociétés de mettre de côté une partie de leurs bénéfices. Il ne s’agit pas de trésorerie disponible, mais d’une ressource figurant au passif du bilan, intégrée au patrimoine de l’entreprise.

Elle joue un rôle clé dans la solidité financière de l’entreprise, en augmentant ses fonds propres et en améliorant sa capacité à faire face aux aléas économiques. Ce mécanisme peut compléter des outils comme le prévisionnel d’activité.

Obligations liées à la Réserve Légale

La constitution de la réserve légale est obligatoire pour certaines structures, notamment les SARL, EURL, SAS, SASU et SA. Dès lors qu’une entreprise réalise un bénéfice, au moins 5 % doivent être affectés à la réserve légale, jusqu’à ce que celle-ci atteigne 10 % du capital social.

Cette dotation se fait annuellement lors de l’assemblée générale. Une fois le seuil des 10 % du capital social atteint, l’obligation cesse, sauf en cas de modification du capital. Dans ce cas, l’accompagnement d’un consultant expert-comptable peut être judicieux.

En cas de modification du capital social :

  • Augmentation du capital : la dotation à la réserve légale doit reprendre jusqu’à atteindre 10 % du nouveau capital.
  • Réduction du capital motivée par des pertes : l’entreprise doit reconstituer la réserve légale jusqu’à 10 % du capital réduit.
  • Réduction du capital non motivée par des pertes : si la réserve légale dépasse 10 % du capital après la réduction, l’excédent peut être réaffecté ailleurs.

Le respect de cette obligation est essentiel pour éviter des sanctions ou des irrégularités comptables. C’est pourquoi il est recommandé de réaliser un audit complet.

Autres Réserves : Statutaires et Facultatives

En plus de la réserve légale, les entreprises peuvent prévoir d’autres réserves, ce qui peut s'intégrer dans une stratégie de développement globale, ou pour préparer sereinement une transmission d’entreprise.

  • Les réserves statutaires, prévues par les statuts de l’entreprise et dont les conditions d’affectation sont définies à l’avance.
  • Les réserves facultatives, décidées par les associés, sans obligation de montant minimum ou maximum.

Ces réserves permettent de renforcer les capitaux propres et d’optimiser la gestion financière de l’entreprise, notamment dans le cadre d’une valorisation d’entreprise.

Utilité de la Réserve Légale

L’affectation d’une partie des bénéfices à la réserve légale permet à l’entreprise de :

  • Renforcer ses fonds propres, garantissant une meilleure stabilité financière.
  • Accroître ses garanties auprès des partenaires financiers.
  • Améliorer sa capacité d’autofinancement, facilitant l’investissement sans recours à l’endettement.
  • Anticiper d’éventuelles pertes, en se constituant une réserve de sécurité.

La gestion de l’affectation du résultat est une étape clé. Faire appel à un expert-comptable vous permet d’optimiser cette démarche. Pour un accompagnement global, envisagez également un suivi personnalisé dès la création d'entreprise, y compris pour le choix du statut juridique.


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